Black Eyed Blues


Avant, quand c'était pas dla merde

Avant, quand c’était pas dla merde…

C’est en insomniaque et le vague à l’âme que je viens vers vous aujourd’hui.
La raison d’une telle mélancolie et de ces blessures de l’esprit peut paraitre bénigne et anodine et/ou exagérée, mais il n’empêche que ça fait mal. En effet, je viens de réécouter « Monkey Business » des Black Eyed Peas, et je fus submergé d’un mélange de nostalgie, de joie, et de tristesse. Nostalgie d’abord parce que depuis 2005 ça fait quand même 7 ans, ça nous rajeunit pas tout ça et ça nous rappelle des souvenirs, bons ou mauvais on s’en fout ça reste du passé. De la joie aussi parce que j’ai toujours été fan des B.E.P et la bonne musique m’a toujours fait me sentir bien. De la tristesse enfin parce que je me suis rappelé « Boom Boom Pow » et la fameuse reprise de « I’ve had the time of my life » en mode « Dirty Bit »… Bref, je me suis rappelé l’énorme différence entre the E.N.D (pour the Energy Never Dies) et Monkey Business, et le contraste est effroyable. Qu’est il arrivé pour que des artistes pétris de talent et transpirant l’originalité sortent une telle bouse? Comment se fait il qu’un groupe déjà mondialement connu et reconnu cède à l’appel des sirènes hollywoodiennes et au brillant des strass et paillettes? A la limite si un nouveau groupe fraichement sorti des usines mainstream avait sorti un tel album j’aurai haussé les épaules et je me serai consolé en disant heureusement ya les BLACK EYED PEAS! ET LA JE FAIS QUOIIIII!!! Pardonnez ce bref instant d’hystérie, de la modération que diable! Ressaisis toi!!! Je disais donc que si c’était un outsider qui cherchait le quart d’heure de gloire warholien j’aurais pigé et j’aurais pas eu à autant cogiter et à m’abimer la tête en suppositions vaines et surréalistes (leur maison de disque retient leurs familles en otage et les oblige à collaborer avec guetta pour palper dla thune, ou encore ils ont été enlevés par des extraterrestres et ont été remplacés par des clones house/électrophiles).
Qu’est il arrivé aux interprètes de where is the love? De don’t phunk with my heart? de like that? Ou est passée la Fergie de don’t lie, déesse de lumière nous interdisant tout mensonge de sa puissante voix qui fait vibrer en moi des fibres d’honnêteté que je ne me connaissais pas! Ou est passé le quatuor qui chantait « Gone Going » en compagnie de jack johnson, et qui nous assurait qu’il était vain de courir après les choses matérielles de la vie car elles s’en allaient aussi vite qu’elles venaient? Se sont ils vraiment transformés en ces produits faisant l’apologie des nuits en boite et des comptes en banque conséquents?
Aaah quelle douleur de voir que des artistes de leur trempe ont vendu leurs culs pour quelques billets verts de plus… personne n’est donc à l’abri de la tentation et de l’avidité? Cette transformation me laisse perplexe et me fait réfléchir à la versatilité des choses… en attendant je retourne écouter Monkey business qui comme son nom ne l’indique pas est loin d’être une arnaque…
PS: je manque cruellement d’objectivité quand il s’agit de Fergie, qu’on se le dise, alors faites avec.