« L’Innocence des musulmans ». Razzie de l’année ou brûlot perfide?


Putain! Quiconque pensait qu’El Ouma El Islamia n’était pas connectée s’est bien gouré! Puisqu’on te dit que les peuples musulmans se sont, non seulement, appropriés Internet, mais sont hyper réceptifs à la came anonyme de YouTube et aux bouses hollywoodiennes les plus médiocres.

L’Innoncence des musulmans : Quelle daube.

Je présume que tu as eu vent de L’Innoncence des musulmans, film d’un mauvais goût rare, qui a embrasé les sociétés musulmanes à travers le monde, provocant de violentes manifestations de colère et d’indignation. Qu’est ce qui, à priori, caractérise ce film? Un amateurisme flagrant, une réalisation technique pauvre, des décors ridiculement cheap, des accessoires en papier mâché, des costumes d’époque rachetés aux producteurs de Xena La Guerrière, des effets spéciaux grotesques, des acteurs au talent douteux, un script, apparemment, aussi fantaisiste que calomnieux. Rien à dire, ce film est vraiment de la daube solide en fromat 35 mm. Il est une provocation, une offense, une méchanceté destinée à blesser des millions de musulmans. On pourrait difficilement lui donner le statut de nanar. J’ai même des doutes sur ses chances aux Razzie Awards.

Au bout d’une semaine de battage médiatique, de déferlante protestataire et de morts malheureuses, j’ai envie de gueuler : wesh bikoum ya ness? Un sombre idiot, qui vit à l’autre bout de globe, a cru bon de gaspiller 5 millions de dollars dans la réalisation de cette daube; et alors? D’accord, elle met en scène Errasoul Mohamed (صلى الله عليه وسلم) en bâtard, en esclave, en coureur de jupons un peu teubé, en tyran sanguinaire sans foi ni loi. Et c’est dégueulasse et inadmissible. Est-ce que ça justifie cette réaction de barbares, tout droit sortis d’un récit colonialiste sur la rencontre entre l’Homme Blanc et l’Indigène? Est ce qu’on ne corrobore pas, par nos actes, les thèses mensongères de ce film qui nous décrit comme de vulgaires bêtes, d’immondes charognards? Les mecs qui ont fait péter le consulat américain à Benghazi, croient-ils réellement avoir lavé cet affront? Brûler le drapeau U.S et crier au complot juif, est-ce la réponse juste et mesurée à cette agression? Au lieu de blâmer les États Unis (et je concède qu’ils sont responsables de pas mal de crasses) pour tous les maux des hommes, El Ouma El Islamia devrait réfléchir à sa responsabilité première. Au lieu d’incriminer le monde entier, elle devrait se demander pourquoi elle subit le tsunami culturel ricain. Pourquoi ne produit-elle pas des films sur Erassoul (صلى الله عليه وسلم) qui introduiraient sa vie, sa souna et sa siiraa à l’occident, qui mettraient à l’écran son remarquable parcours, toute sa dimension d’être d’exception, l’empreinte formidable qu’il a pu avoir sur l’histoire de l’humanité? Où sont les quataris et les saoudiens, défenseurs autoproclamés de l’Islam? A titre de musulman, je ne récolte rien des milliards de pétro-dollars investis dans le PSG et le foot européen. Vraiment que dalle. Et je n’en ai rien à branler. 

Sam Bacile aka Nakoula Basseley Nakoula aka PhD. 7imar.

Le producteur du film a été, dans un premier temps, présenté par les médias comme un cinéaste israélo-américain du nom de Sam Bacile. Par la suite, il semblerait qu’un copte égyptien (Nakoula Basseley Nakoula) ait revendiqué ladite bouse. Ses origines importent peu, ce personnage fantasque se décrit comme « un penseur arabe qui s’intéresse aux sujets musulmans ». Évidemment, les 14 minutes du preview suffisent à conclure que ce malvenu est clairement une sommité académique! Bien entendu, son passé de détenu pour fraude et ses dêmelés avec la justice pour trafique de drogue n’entame en rien son crédit…Nous n’avons aucun préjugé à l’encontre des anciens criminels. Qui sommes nous pour le juger?  Ce mec, c’est du lourd. C’est du propre.

Civilisation muslmane et pays arabes :  Merci pour la démonstration de notre déclin. 

En ces temps d’islamophobie avérée, il est capital de se défendre contre toute attaque, spécialement quand cela a trait à l’art et à la culture. Parce que se sont des vecteurs de propagande, les délaisser à l’appréciation unique des occidentaux est une bêtise. Le combat des idées se fait par des contre propositions, par la confrontation intellectuelle, par la création incessante. A la verve trompeuse on dépose la mitraillette et on élève la rhétorique. A la démagogie insidieuse on oppose la force de la raison. Le mensonge et l’imposture croiseront le fer avec la vérité. Mais El ouma El Islamia se complet dans sa gloire passée, radote à longueur de génération, comme une personne sur la fin de sa triste vie, ses premières années de faste, le savoir verdoyant qu’elle a déversé sur l’Europe, sa lumière civilisatrice que l’occident buvait à grandes gorgées. Aujourd’hui, El Ouma el Islamia ne brûle plus de milles feux. Elle se tape la une des médias et l’infamie ; elle n’est plus féconde. Elle est vide. Elle est aussi sèche que le désert qui l’a vue naître. A quand le renouveau? 

P.S : Après réflexion et concertation, j’ai décidé de retirer la vidéo de l’article. Non, je ne cède à aucune pression. Non, aucun éclair de bigoterie ne m’a foudroyé. Nous ne voulons pas que EB soit une plateforme de diffusion de La bouse, bark. Essalam Ikhwatis Akhawatis.

Echourouk, Annaba et moi : Liaisons dangereuses!


Awal jarida fel watan!

Prends garde. Ça va barder. J’ai tellement la haine que ça peut partir en sucette.

Je peux aujourd’hui affirmer que la lecture s7ourienne d’Echourouk me donne la gerbe. C’est drôle, j’ai l’impression que c’est une espèce de test pavlovien que je reproduis exclusivement pendant Ramadan. Certainement le concours d’une alimentation bouleversée et du désir sensationnaliste d’Echourouk d’embraser les âmes crédules et de gâcher le peu de paix dont on dispose en ce mois de baraka. Les habitués du blog, pour peu qu’il en existe, connaissent la relation passionnelle que j’entretiens avec mon quotidien favori. Qu’on me jette la première pierre si je le raille, j’aime ce périodique. Et le déteste avec folie.

Qu’est ce que je lui trouve? Tout d’abord, l’attention apportée au site web est inégalable. La navigation est fluide et ergonomique. Les billets sont généralement facile à lire et la présentation reste sobre mais soignée. La section commentaires est riche en interaction. Les contributions, bien qu’elles manquent souvent de justesse, sont d’une probante authenticité et représentent un échantillon-témoin relativement fiable mais d’une valeur documentaire précieuse. Enfin, la réactivité de la rédaction et du partage de l’information est totalement supérieure à celle des autres quotidiens présents sur internet. 

Tout cela est bien beau, mais qu’en est-il du fond? Précisément, ce sont les sujets des articles et l’induction des auteurs qui parfois me révulsent. Les idéologies personnelles sont à peine voilées. l’objectivité est fréquemment mise à mal. Les médias ne sont pas des entités apolitiques mais de puissants outils de pouvoir. Je le sais. Toutefois, tous devraient partager un certain respect de la déontologie. Avec Echourouk, elle est couramment bafouée. Avant hier encore, en une consultation j’ai failli m’étouffer au mesfouf trois fois.

خمور ورقص ماجن في ليالي رمضان بالملاهي الجزائرية

J’ai rarement lu un prêche moralisateur aussi infecte. Ce papier frôle l’indécence et la diffamation. On y traite de la condition des bars à Annaba pendant ramadan. Je connais très bien ma ville et spécialement les endroits cités dans l’article. Ce qu’il y est dit est sans fondement. Avant d’analyser ce bout de brûlot, je voulais en savoir plus sur l’auteur. Mais il est difficile de trouver de l’information sur Missiou « أحمد زقاري« , qui à en croire les papiers qu’il signe est obnubilé par les scandales de moeurs. Que l’on y parle de prostitution ou de lieux de loisirs, ce monsieur à la rectitude exemplaire affectionne curieusement ces sujets. D’ailleurs, je me demande si l’honnêteté intellectuelle de Missiou Ahmed l’a poussé à se déplacer sur les lieux concernés. On connait le soucis de droiture professionnelle qui anime les journalistes d’Echourouk. On note la consistance du travail journalistique : aucun nom ni enseigne ne sont mentionnés. On ne sait rien de la suspecte photo signée  « ح.م » et qui signifierait حقوق محفوظة . Est ce que missiou Ahmed se serait risqué en territoire hostile après salate tarawi7, pour prendre la photo de ce club fantôme que personne ne connait en ville? Auquel cas, son courage équivaut son exploit. À côté, les reporters à Damas se tapent un séjour à Disney World.

Wow! La boule à facettes de la mort qui tue du club fantôme d’Annaba où personne n’est jamais allé puisque c’est un club fantôme! Prochain prix Pulitzer. Baina.

Première nouvelle! Annaba serait Las Vegas. Ville de débauche et capitale des boîtes de nuits malfamées. Le comble, c’est que j’y ai habité plus de vingt ans et je n’étais pas au courant. Mais arrêtons nous un moment sur la proposition suivante: « Boite de nuit =3oulbat leile ». Vraiment?! Traduction littérale?! Et on voudrait me faire croire que cet article est sérieux? Ceci n’est pas un détail. La présentation, l’orthographe, le style, la syntaxe sont des éléments cruciaux quand on rédige un article. On n’épilogue pas sur la dissertation de ta petite soeur de dix ans, il s’agit du supposément premier quotidien du pays! En ce sens, je ne donnerai pas beaucoup de crédit à un journaliste capable de tant de vulgarité.

Revenons à la teneur de l’information. Les bars à Annaba, incluant ceux des hôtels se comptent sur les deux mains. Il n’y a aucune « 3oulbat leile ». À ma connaissance, Il existe trois cabarets dans toute la ville. Si Missiou Ahmed pense aux deux trois bistrots de la plage Réfas Zehouane (Ex-Toche), je ris doucement. Je crois qu’ils ont toujours existé. Ce petit coin là est tellement tranquille qu’on pourrait y faire une veillée sans problème. Les bars à Annaba se font tellement petits que personne ne les remarque. Ils doivent uniquement faire affaire avec leur clientèle habituelle. 

Maintenant, je me permets de parler au nom d’une frange de la jeunesse de Annaba. Nous tenons à être clairs, ces bars puent le vieux, on s’y fait chier comme des rats morts et je ne connais sincèrement aucun jeune qui y va. Quoi qu’il en soit, je ne vois pas en quoi cela perturberait le jeûne de Missiou Ahmed. Pour finir, à Annaba, nous sommes bien plus sophistiqués que ça. Merci de ne plus remettre en doute notre bon goût. 

Sur un aspect plus pratique, peut-on savoir où Missiou Ahmed compte mettre tout ce beau monde ? A-t-il pensé à ça? Préfère-t-il que les clients boivent leur vinasse dehors, dans les rues? Fermons les bars. La belle idée. Sait-il que les gens qui les fréquentent sont loin de rouler sur l’or? Contrairement aux idées reçues, les riches sirotent leur Bourbon sur leurs terrasses privées. Pense-t-il vraiment que cela ne créera pas de désordre ni de risques pour les citoyens? Fermer les bars pour encourager les beuveries sur les places publiques, dans les cages d’escaliers des cités, à la plage? Fermons les bars. La belle affaire. Les bars ont une fonction. Ils permettent la régulation de la consommation d’alcool et offrent aux citoyens, comme toi et moi la possibilité de boire dans des conditions d’hygiène, de contrôle et de sécurité. C’est ce qu’on appelle Enidaam. Quoi? Interdire l’alcool carrément? Hein? Emprisonner ou se débarrasser des récalcitrants? C’est donc ça votre dessein Missiou Ahmed? Semer la discorde. Le beau projet.

Sur des considération plus intellectuelles, qui touchent à la conception et à l’organisation de la cité, wesh dakhlek si quelqu’un veut boire pendant le ramadan? Wesh dakhlek si quelqu’un veut boire en tout temps? Wesh dakhlek si quelqu’un n’observe pas le jeûne? Chkoune enta pour imposer aux gens de pareilles sentences? Par quelle juridiction veut-on interférer dans les choix de vie des citoyens? Dans les commentaires sur l’article, une inconnue se contentait de répondre aux personnes qui ne partageaient pas l’avis de Missiou Ahmed par : « Nous ne sommes pas laïques ». Assurément, mais nous ne sommes pas wahabbites non plus! L’Algérie n’est ni le Qatar, ni l’Arabie Saoudite, ni l’Europe. C’est une république qui assure à tout algérien un certain nombre de libertés individuelles, dont celui de culte. La Constitution mentionne l’islam comme religion du peuple, mais tolère les minorités. Elle est d’ailleurs absolument floue et le vide juridique subsiste. Et tant qu’il existe, aucun illuminé ne viendra le remplir avec ses lubies.

Abominations que fait faire Echourouk aux plus douces créatures.

Non mais on croit rêver! Voilà maintenant que l’Egypte est rentrée dans les faveurs d’Echourouk. La bonne blague. Il y a deux ans, on y déversait un fiel immonde sur Masr, aujourd’hui elle redevient un exemple à suivre. Elle redevient Oum Dounya. Qu’en est-il de la Turquie, 9oudwa 7asana que les barbus évoquent en toute occasion? Les turcs qui vivent dans un pays laïque, il est bon de le rappeler, ne penseraient pas un instant à une telle initiative. Un non sens.   

Ce qui reste sombre avec Echourouk, c’est l’identité de ses pères propriétaires. Les rumeurs le disent proche des cercles du pouvoir militaire. Mais Echourouk est surtout à l’image de notre société : totalement brouillon, il est souvent contradictoire et déconcertant. Il a tendance à traîner avec ses pages un prosélytisme nauséabond, un jugement sévère et réprobateur, une morale agressive et inquisitrice, et cette mixture visqueuse atteint le lecteur d’une manière insidieuse mais dérangeante, comme le ferait une fièvre maligne. Clairement nationaliste, il se réjouit que telle personnalité soit algérienne. Il tolère la différence pour les algériens de la diaspora, il peut même leurs excuser le fait d’être non pratiquants ou non musulmans. Je les vois mal critiquer Zinedine Zidane parce qu’il est non pratiquant ou Carl Medjani parce qu’il s’est barbouillé les bras d’encre. Pour ceux nés et établis au pays, toute remise en question de la religion est une hérésie qui vaut la répudiation. Confrontation Intérieur/Extérieur. Hiérarchisation entre ceux du dehors et ceux de dedans. Huh, ce schéma ne nous est pas inconnu.

Tantôt quotidien, tantôt magazine sportif ou tabloïd, on ne sait pas vraiment la nature d’Echourouk. Il n’est surement pas généraliste, le foot à lui seul accapare plus d’espace que la politique ou l’économie. Populiste et chauvin, il surfe sur la tendance de la saison. La Coupe d’Afrique des Nations. L’Équipe Nationale. La crise algéro-égyptienne. Les conflits politiques chez nos voisins. Le but est de te vendre les sujets qui te transportent. On y préfère adresser tes émotions que d’en appeler à ta raison et à ta faculté de discernement. La fin n’est pas de faire réfléchir mais de faire réagir quitte à attiser les esprits, provoquer ou blesser. Connaître l’identité de la fiancée de Ryad Boudebouz ou la raison de la brouille entre Amel Wahbi et Fella 3bebsaa devient aussi important que la guerre en Syrie. À la fin de l’édition, cette soupe indigeste laisse peu de place à l’excellence professionnelle que requiert la noble mission d’informer et d’éclairer ses concitoyens.  

Ramadan 1433 : London 2012


Ramadan Moubarek! Rabi ya9bil lel jami3.

En cette année 1433 de l’Hégire, Londres accueille les Jeux Olympiques de 2012 et voit sa légendaire grisaille s’estomper et ses rues embellir à l’approche de la grande fête.

À ce propos, je n’aimerais pas être à la place des locaux qui vont se retrouver envahis par des troupeaux de touristes armés d’appareils photo supra performants et de flashs ultra puissants, et qui ne parlent pas la langue. Non, je ne suis ni sectaire exalté, ni revêche endurci. Je kiffe habiter une métropole où l’on se retrouve à l’autre bout du monde après avoir parcouru trois stations de métro. Néanmoins, issu d’une charmante ville de la méditerranée (Annaba hein!) qui devient méconnaissable en haute saison tant elle est bouleversée par l’arrivage massif de touristes, je déteste les foules tapageuses. Encore moins celles qui salopent ma plage préférée. Que j’aime. À laquelle je tiens. À laquelle un lien doux et délicat, presque métaphysique m’unie. C’est bon fhmati belli n7ebha? Okay d’accord. Merci d’arrêter de gâcher mes étés alors. Je me la pète un peu tu dis? Possible, tu me vois navré mais j’ai bien peur que tu ne puisses pas comprendre mon sentiment. 

Chahr Ramadan dkhal 3la les athlètes musulmans tout autant. Ce ne sera pas une première, pourtant, cet évènement si exotique aux yeux des occidentaux ne manque jamais de piquer leur curiosité. Je lisais un billet sur le site du Monde, qui recensait les athlètes musulmans et révélait les différents points de vue quant à la démarche à suivre afin de conjuguer foi et performances. Ainsi les Emirats Arabes Unis font éclat de leur pragmatisme désinvolte qui n’a d’égal que l’insolence des gratte-ciel de Dubaï. Cheikh Ahmed Al-Haddad, grand Moufti de l’émirat leur a carrément 7alélé el iftar. Notre voisin le Maroc désirerait faire pareil. Même Kaboul la farouche a toléré el iftar pour sa boxeuse Sadaf Rahimi. Malgré ces révélations, beaucoup d’athlètes disent n’avoir toujours pas pris de décision. Peut être est-ce une manière polie de dire au monde  »wesh darkhlékoum » ?

Jeûner ou manger en ayant pour but d’exceller? Ce choix qui touche aux fondements de la sphère personnelle n’engage que le sportif. Il arrive pourtant que la témérité des journalistes locaux, la pression populaire et l’intolérance invasive de certains  »farghines-chghoul » indisposent les sportifs. Sans surprise, la question du voile s’est une nouvelle fois invitée au débat. À titre d’exemple édifiant, un autre article paraphrasait Hassiba Boulmerka suite à son sacre de 1992, quand chose qui m’était inconnue, les barbus la vilipendèrent à cause de sa tenue, mais à elle de trancher le mot avec panache  :  »Il est impossible de courir en hidjab ». Je ne suis pas partisan du port du voile, qu’on se le dise. Mais khali nsawin yelbssou wesh 3jebhoum. Si la nana veut jouer son match de foot avec un foulard, rabi isahéllha. De toute manière, l’Arabie Saoudite n’a pas attendu les Jeux pour imposer aux femmes de porter le voile quasi-intégral. Ce ne sera pas en terre occidentale que ces sportives initieront un changement émancipateur ou un quelconque mouvement de société. Et il serait plus dommageable de boycotter ces pays car l’idéal de partage et de tolérance des JO en serait entaché. 

Ce qui me plaisait dans ce court exposé, c’était la diversité des positions. La question est discutée sans passion apparente et dans une quiétude bien appréciée. Loin de toute querelle ou polémique fallacieuse, selon le Monde en tout cas. Ce qui est aussi remarquable, c’est la logistique exemplaire dont se sont munis les organisateurs des Jeux, où les athlètes et le public auront la possibilité de profiter d’un ftour dans des conditions convenables, grâce entre autres à l’action de la société civile. Haya mechi harbin ces anglais?

En ce qui concerne Dzair,  39 athlètes porteront les couleurs d’El Khedra et concourront à 12 disciplines. Bilan en régression selon El watan si l’on compare la délégation de 2012 à celle de 2008. 3la kouli 7al, souhaitons leur bon courage et saha ramdhanhoum quoi qu’ils aient décidé de faire. Aux yeux d’el 3a9el, ça ne fera pas d’eux d’indignes algériens.